Équanimité..Quésaco?

Développement Personnel

Équanimité..Quésaco?

Équanimité, définition:

e-qua-nim-i-té (nom féminin)
1. calme mental, flegme, égalité d’humeur, paix de l’âme 2. “égalité d’âme, qualité de celui qui garde le même état d’esprit, quels que soient les événements”

“Heureux soit l’Homme qui puisse endurer la plus haute et la plus basse des fortunes. Il a souffert de tant de vicissitudes avec équanimité, qu’il a privé la mauvaise fortune de son pouvoir.” – Senèque

Une de mes lectrice me soumet cette question:

“On m’a conseillé de ne pas ‘trop couler’ durant les passages difficiles et de ne pas ‘trop décoller’ durant les passages heureux. Bien que je comprenne le concept de ne ‘pas trop couler’, je ne comprends pas le danger associé avec son contraire, dans la mesure ou je pense qu’il est bon de profiter des meilleurs moments et de nous en souvenir pour pouvoir justement traverser des moments plus compliqués. N’est-ce pas logique?”

Dans ce contexte, il est bon de parler d’attachement et de changement.

Lorsque vous vous attachez à quelque chose — lorsque vous vous y cramponnez — vous vous infligez de la souffrance. Pas forcément tout de suite. Mais sur le moyen/long terme.

Tout va et vient. Vous pouvez classer ces entrées/sorties en ‘bonnes’ ou ‘mauvaises’, mais quoiqu’il arrive, elles entrent et sortent.

Rien n’est permanent. Les choses, les gens, les situations: Vous changez. Tout change.

Si vous n’acceptez pas le changement, vous en souffrirez lorsqu’il arrivera.

“Accepter la réalité du changement permet à l’équanimité de naître” – Allan Lokos

Retour à la question — lorsque ce que vous appelez ‘mauvais moment’ arrive, vous devez accepter le va-et-vient. Si vous laissez votre esprit vous convaincre que que ce type de moment est permanent, vous entrez dans une spirale sans fin ou vos pensées et émotions vont se propager et s’amasser.

Vous ne reconnaissez pas la nature temporaire des mauvais moments..ou la nature temporaire de vos pensées vis-à-vis des mauvais moments. Vous vous retrouvez alors à créer du stress, de l’anxiété, de la dépression..juste pour vous.

Vous souffrez plus de l’échec de reconnaître que tout est temporaire, que vous ne souffrez de la situation elle-même.

Mais, comme précisé dans la question, quel est le danger associé aux ‘bons moments’ ?

C’est la même chose! Lorsque ce que vous appelez ‘bon moment’ arrive, vous devez accepter le va-et-vient. Si vous êtes attaché à ces moments, vous en souffrirez lorsqu’ils s’en iront. Vous en souffrirez également lorsqu’ils changeront (rappelez-vous, tout est impermanent).

Vous vous retrouverez à désirer les bons moments. Et vous souhaiterez les choses telles qu’elles ont pu être.

Vous ne vivez pas le moment présent car vous êtes perdu dans des souvenirs de bons moments et de leurs perte.

Vous pouvez voir cela dans la formulation même de la question:

“Je pense qu’il est bon de profiter des meilleurs moments et de nous en souvenir pour pouvoir justement traverser des moments plus compliqués”

Il n’y a rien de mal avec les bons souvenirs — mais reconnaissez les dans le moment présent. Profitez d’eux lorsqu’ils surviennent, mais ne vous y accrochez pas. Si vous le faites, vous rejetez le présent ; vous désirez des moments qui sont déjà partis. (“J’aimerai que les choses puissent être ce qu’elles étaient avant”), et vous vous infligez de la souffrance.

Acceptez tout ce qui arrive au moment ou ça arrive et reconnaissez l’impermanence des choses. Les hauts, les bas, le bon, le mauvais — tout passe, comme les feuilles dans le vent.

Imaginez une journée orageuse. Lorsqu’il fait mauvais, vous savez que c’est temporaire. Vous vivez dans le moment présent (probablement avec un kway ou un parapluie), en sachant que le beau temps arrivera après. Le temps est comme les bons et les mauvais moments, il va et vient.

Comme rien n’est permanent, ne laissez pas à votre esprit le loisir de créer de la permanence.

Si vous autorisez quelque chose à être permanent dans votre esprit, vous créez de la souffrance pour vous même lorsque cette chose changera.

“Ni une pensée, ni une émotion, c’est plutôt la réalisation stable et consciente de la transience de la réalité. C’est la base de la sagesse et de la liberté et la protectrice de la compassion et de l’amour. Bien que certains puissent se représenter l’équanimité comme une neutralité sèche ou une calme réserve, l’équanimité mature produit une luminance et une chaleur de l’être” – Gil Fronsadal

Aymeric.G

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