Philosophie de Vie / L’Esprit
Comme vous le savez sans doute, le fil conducteur de ma vision de la vie est double : médecines alternatives / traditionnelles / complémentaires d’une part, et pratiques spirituelles d’autre part. Par expérience personnelle, cette combinaison conduit invariablement à une réflexion (dans le sens ‘observation’) personnelle plus ou moins profonde.
Je décline ma philosophie de vie en deux axes. Dans cet article, je vous parlerai de l’Esprit, avant de me pencher sur le Corps dans un second temps et dans un autre article.
L’Esprit
Nous ne sommes pas des êtres humains ayant une expérience spirituelle.
Nous sommes des êtres spirituels ayant une expérience humaine
Une quête spirituelle qui part de l’esprit
Quelle différence faisons nous entre une quête et un but ? Si le but est envisagé en terme d’horizontalité, nous sommes plutôt en présence d’une verticalité avec la quête. En termes hermétiques, la quête est le but auquel ne mène a priori aucun chemin. On pourrait interpréter cette affirmation en spéculant que nous sommes déjà le but sans le savoir, comme si nous étions tombés sur le but sans parcourir une distance ou – autrement dit – comme si le but nous était tombé dessus sans que nous ayons à nous diriger vers lui. Ce ‘tombé sur/tombé dessus’ traduit une première approche de la quête. Il semble que, un premier temps, la quête nous tombe dessus à notre insu, comme si cela n’était pas au premier abord un choix conscient à l’instar du but. Ce qui dépasse le but ne relève pas seulement du chemin menant du point A au point B, encore moins si ce tracé est une ligne droite. La quête n’est pas le point B au bout d’un parcours rectiligne partant du point A, comme on pourrait imaginer qu’est le but.
La notion de quête ne peut donc pas être réduite à ce plan uniquement horizontal du parcours logique. Aucun moyen de transport autre que l’esprit ne permet d’entreprendre l’impossible périple orienté par une quête. Si cette quête se joue nécessairement sur un plan horizontal – elle trace sa voie sur ce plan, le seul qui nous soit accessible – elle se caractérise cependant par une aspiration à aller au-delà, à transcender. Il s’agit donc de comprendre en filigrane ce qu’est l’esprit et ce que nous entendons par ce terme.
Interrogeons ensuite les mots, puisqu’il faut des mots pour l’écrire. Ils apparaissent, à première vue, assez simples.
Une quête est une recherche, une demande. Un quêteux est un nécessiteux, quelqu’un qui ne possède rien ; faire une ‘requête’, c’est demander justice ou réparation. La quête spirituelle commence ainsi bien humblement, par l’aveu d’un manque.
Quant au mot spirituel, il semble déjà plus complexe. Bien qu’il semble familier, ses perspectives et ses conceptions sont multiples. Il évoque principalement la notion d’Esprit, qui renvoie à différentes réalités selon les interlocuteurs et le contexte qui les conditionnent: une connotation magique – un fantôme: la magie n’est-elle pas l’esprit qui traîne dans les choses ? ; on parle également de l’esprit – anima/animus – qui nous anime: ce serait alors une motivation, une inspiration, une imagination, une idée, un simple jeu de mots comme on dit un mot d’esprit, voire, encore plus prosaïquement, le degré d’alcoolisation d’un breuvage ‘spiritueux’ ou plus poétiquement l’esprit du vin ; la chimie l’emploie également pour signifier un corps léger et volatil qui serait un principe qui anime la matière: une essence ; on rencontre aussi ce rapport à la matière dans l’expression ‘perdre l’esprit’ qui signifie encore être hors de ses sens.. Que d’ambiguïtés que nous laisserons aux philosophes la tâche de définir !
Le terme spiritualité vient du latin ecclésiastique spiritualitas, qualité de ce qui est de l’esprit ou de l’âme. En philosophie, la spiritualité est la qualité de ce qui est immatériel, c’est-à-dire la qualité de ce qui est esprit ou âme ainsi que leurs manifestations. En théologie, la spiritualité est l’ensemble des croyances, des principes ou des règles qui inspirent la vie de l’âme d’un individu. Au XVIIᵉ siècle, Florence Nightingale définit la spiritualité comme “la sensation et la relation entre une présence transcendantale (ou supérieure) et l’être humain”. Pour elle, “la spiritualité est essentielle pour la guérison”. 1Pepin, 2001 La spiritualité se distingue de la religion par le fait que la religion s’inscrit dans une perspective collective, tandis que la spiritualité elle, s’inscrit dans une perspective individuelle. “La spiritualité est la recherche de quelque chose qui est intérieur, en opposition avec ce qui est extérieur, matériel et physique”. 2Camus & Poulain: 2008
L’au-delà de la quête
Passé un certain point il n’est plus de retour.
C’est ce point qu’il faut atteindre3Kafka, 2010 : 19
L’au-delà en tant que mouvement plutôt que lieu, dépouillé de la perspective d’un autre monde ou d’un arrière-monde, correspond à la traversée de ce point de non-retour. Au-delà, c’est à travers (ce point). Voilà une des grandes caractéristiques de la quête : passer à travers un point de non-retour, et plus encore quand il est question de quête spirituelle. A mon sens, toute quête s’entend implicitement suivie, précédée ou constituée de ce qui relève du spirituel, de la relation de l’esprit avec lui-même et un monde.
Toute quête est de l’ordre du spirituel puisqu’elle se dépasse elle-même. Être en quête de ‘quelque chose’ (de Dieu, de la vérité, de l’esprit, de justice, de l’amour, de la forme, de la reconnaissance de notre image ou de notre mérite), c’est placer le but beaucoup trop haut. La quête va au-delà de notre propre horizon. C’est pourquoi cet élan et cette aspiration contradictoires vers une quête – quelle qu’elle soit – définissent une impossibilité réelle : on ne peut aller au-delà de son horizon, bien que la quête flotte à jamais au-dessus de l’horizon comme la lune, qui n’arrête jamais de se déplacer et bouge toujours avec nous, avec notre écriture personnelle.
La relation entre le chemin et la quête peut être représentée par cette ligne horizontale qui touche à un moment ou l’autre un axe vertical et forme ainsi un plan où peut se dessiner une infinité de lignes et de courbes. Ce contact entre les deux axes n’a pas lieu à la fin présumée de la ligne, mais en son milieu. À tout le moins, la verticalité, si elle a à advenir ou nous tomber dessus, n’advient et ne tombe pas à la fin du chemin, comme dans la majorité des fables humaines, mais pendant le chemin, en son milieu. Un chemin se forme sur un plan, sur une étendue.
La démarche de se découvrir au delà de nous est une action entreprise dans le but de s’améliorer ou d’améliorer/changer sa vie dans un ou plusieurs domaines (santé, relation à soi ou relation aux autres,..). Cette démarche commence souvent par une “errance spirituelle” – le commencement de toute quête – qui nous permet de nous exercer/pratiquer. Ces ‘exercices spirituels’ cherchent à révéler de ce que l’esprit ne peut concevoir, entreprendre et réaliser, hors matérialité et monde physique. Chacun d’entre nous a la capacité de s’y exercer à sa manière, tout comme notre corps.
L’exercice spirituel peut se définir “comme une pratique volontaire, personnelle, destinée à opérer une transformation de l’individu, une transformation de soi.”. 4Hadot, 2001 : 144 Il ne s’agit donc pas d’exercices moraux, d’exercices éthiques ou d’exercices intellectuels.
La philosophie en tant qu’exercice/pratique concerne l’esprit en tant qu’universel, en tant que Raison universelle, dans le sens antique de ces termes. C’est-à-dire que cette philosophie peut être comprise comme un ensemble d’exercices permettant d’accéder à l’universel, à l’ordre universel des choses de la nature. Cette ouverture à l’universel produit par là même une transformation dans l’individu. Le passage vers l’universel permet à la personne qui s’y exerce de faire une brèche dans son individualité afin de produire une transformation.
Un principe directeur structure les exercices spirituels. L’exercice spirituel possède toujours une direction ; l’exercice spirituel dirige. De manière plus englobante encore, on peut considérer tout exercice comme animé d’un certain principe de direction. Par exemple, exercer un muscle fortifie ce dernier en vue d’une fin préméditée. L’exercice cherche à stabiliser une action, une activité, une routine, une habitude, pour le quotidien ou l’avenir. C’est le premier maillon vivant de la discipline (pratique qui se conjugue toujours au présent). S’exercer définit une pratique orientée, quelle qu’elle soit. Chaque exercice suit une direction. La répétition ouvre progressivement la voie à une certaine transformation du corps : le yoga améliore la présence et la flexibilité du corps, la course à pied sa puissance cardio-vasculaire et motrice. Dans la sphère de l’esprit, les choses ne se passent pas autrement, même si la visée est d’une autre nature — il ne sera pas possible de pré-méditer la fin, mais seulement de la méditer. Il est vrai cependant que la méditation rendra l’esprit plus présent et flexible. Le muscle de l’esprit sera alors – par extension – le corps en entier.
La spiritualité est une singularité
Dans le monde du vivant, l’Homme semble être le seul à posséder la conscience nécessaire à une quelconque spiritualité. Le reste du vivant EST spirituel par nature. Pour l’Homme, la spiritualité est ce sentiment de connexion à quelque chose de plus grand que lui, impliquant généralement une recherche de sens dans la vie. En tant que telle, c’est une expérience humaine universelle. Les gens peuvent décrire une expérience spirituelle comme sacrée ou transcendante ou simplement comme un profond sentiment de vitalité et d’interdépendance.
Tout comme notre sens du but, notre définition personnelle de la spiritualité évoluera tout au long de notre vie, s’adaptant à nos propres expériences et relations.
La spiritualité est une lumière que nous percevons en nous et que nous tentons d’approcher.
Pour Christina Puchalski (MD, directrice du George Washington Institute for Spirituality and Health), “la spiritualité est l’aspect de l’humanité qui fait référence à la façon dont les individus recherchent et expriment le sens, le but et la façon dont ils vivent leur connexion au moment, à soi-même , aux autres, à la nature.” En d’autres termes, la spiritualité est notre voix intérieure, notre écho, notre résonance.
La spiritualité est une manière sensible de percevoir le monde et de ressentir l’invisible.
Selon Mario Beauregard et Denyse O’Leary, chercheurs et auteurs de The Spiritual Brain, “la spiritualité désigne toute expérience censée mettre l’expérimentateur en contact avec le divin (en d’autres termes, pas n’importe quelle expérience qui semble avoir du sens).” Contrairement à notre part charnelle, corporelle et physique, soumise aux pulsions et aux interactions extérieures, notre part spirituelle est plus élevée et sans limite. D’une certaine manière, la spiritualité, c’est cette part de nous que nous devons découvrir en puisant en nous même. Cela passe par une démarche personnelle où s’entremêlent l’acceptation, la bienveillance, le silence, la confiance, le pardon, le lâcher-prise, la sérénité, la connaissance de soi, etc.
La spiritualité est la quête de sens, la quête de soi, l’alignement avec soi, l’élévation de soi, la révélation de soi.
Les infirmières Ruth Beckmann Murray et Judith Proctor Zenter écrivent que “la dimension spirituelle essaie d’être en harmonie avec l’univers, s’efforce d’obtenir des réponses sur l’infini, et se concentre lorsque la personne est confrontée à un stress émotionnel, à une maladie physique ou à la mort.” Aussi, la spiritualité c’est prendre le temps d’écouter et de sentir ce que l’univers essaye de nous partager, en nous, autour de nous. Se poser les questions suivantes sont les prémices d’une démarche spirituelle : ” Qui suis-je ? Quelle est ma part dans le collectif global ? Qu’est ce que l’âme et qu’est ce que la conscience ? “ Ces questions sont profondes et nous invitent à réfléchir et à repenser notre condition. Elles font de nous des êtres qui s’éveillent doucement. Il y a le visible et l’invisible, le matériel et le spirituel. Bien que les réponses ne soient pas toujours évidentes, il est toujours intéressant de s’y pencher. Développement personnel & spiritualité sont souvent liés, à tel point qu’ils deviennent parfois une médecine douce à part entière, presque ésotérique – notamment dans le système Reiki Usui Ryōhō.
La spiritualité est sans limite.
Tout simplement car l’esprit est sans limite. Lorsque l’on dit “c’est un chemin”, cela signifie que l’on peut y consacrer le reste de sa vie et continuer notre quête et nos apprentissages, à notre rythme. Il n’y a pas vraiment d’âge ou de prédisposition pour – commencer à – s’éveiller (qui, rappelons le, n’est pas un but en soi). Cependant, il faut prendre le temps et s’écouter. Prendre le temps. Ce n’est pas toujours évident dans notre mode de vie moderne où tout va très vite et dans lequel les interruptions et les distractions sont omniprésentes. Pourtant, se concentrer sur soi est nécessaire pour vivre une vie riche et pleine de sens. On ne cherche plus les réponses en dehors de soi, mais à l’intérieur de soi. En d’autres termes, cette quête amène des réponses reposant sur des éléments abstraits tels que : nos valeurs personnelles, notre caractère, nos goûts, nos forces et nos faiblesses, nos désirs.
La spiritualité c’est l’élévation de la conscience.
Au cours de notre vie, de notre cheminement, nous traversons différents états. Ce qui caractérise l’homme est le fait qu’il soit conscient. En effet, contrairement à l’animal ou au végétal, nous avons une conscience plus développée. C’est une des raisons pour lesquelles on souffre parfois de notre condition au lieu de simplement exister et vivre nos pulsions. De ce fait, cette conscience se développe au cours de notre vie. Plus on développe et on élève son niveau de conscience, plus on permet à sa spiritualité de se développer. C’est comme si on allait à la rencontre de l’inconnu et de soi en même temps.
La quête spirituelle de soi
Nous ne sommes pas ce par quoi le monde extérieur nous définit. Nous sommes des êtres accomplis sur les quatre composantes de l’accomplissement personnel que sont le plan physique, le plan mental, le plan émotionnel et le plan spirituel. Devenir Soi c’est s’accomplir dans ces quatre composantes. La personne que vous êtes réellement est un être accompli en pleine état de vitalité, de paix, et de force. Seulement, le monde extérieur tend à nous réduire, c’est pourquoi l’intérêt de cette quête spirituelle – notre chemin spirituel – est de s’accomplir en tant qu’Être.
Devenir (vraiment) Soi
L’école nous apprend à développer seulement les composantes physiques et mentales de notre être. Or, les composantes émotionnelle et spirituelle me semblent tout autant (voir plus ?) importantes. La spiritualité, c’est une quête de/du Soi. De son Soi Véritable, de cette “grande lumière brillante” dont parle le système Reiki Usui Ryōhō: c’est découvrir le Bouddha qui sommeille en chacun de nous. C’est pour cela que dans le schéma ci-dessus, l’être spirituel est au centre. Il est à l’origine, c’est le noyau. De ce fait, pour le trouver, le découvrir et le connaître, il faut puiser en soi et cela constitue une véritable démarche. On peut parler de Vérité en cela que la composante spirituelle de notre être domine les autres composantes. Pour développer cette composante spirituelle, élever son niveau de conscience est nécessaire et cela passe par différents procédés. Ainsi, la méditation ou le yoga peuvent permettre d’élever le niveau de conscience d’une personne. Le lâcher-prise et le fait de canaliser son ego (sans pour autant créer un “égo spirituel”), nous aident également à nous éveiller.
Dans son livre “Initiation et réalisation spirituelle”, René Guénon écrit: “Dans le Principe, il est évident que rien ne saurait jamais être sujet au changement; ce n’est donc point le “Soi” qui doit être délivré, puisqu’il n’est jamais conditionné, ni soumis à aucune limitation, mais c’est le “moi” et celui-ci ne peut l’être qu’en dissipant l’illusion qui le fait paraître séparé du “Soi”; de même, ce n’est pas le lien avec le Principe qu’il s’agit en réalité de rétablir, puisqu’il existe toujours et ne peut pas cesser d’exister, mais c’est, pour l’être manifesté, la conscience effective de ce lien qui doit être réalisée; et, dans les conditions présentes de notre humanité, il n’y a pour cela aucun autre moyen possible que celui qui est fourni par l’initiation.”
Élever son niveau de conscience spirituelle
La conscience primitive (physique)
Tout d’abord, on vit selon ses pulsions et c’est alors le corps physique qui domine notre vie. C’est le cas lorsque l’on est jeune enfant. La spiritualité ne nous concerne pas tant on est occupé à découvrir notre environnement et le monde extérieur. C’est l’état primitif de notre conscience, on est alors similaire aux animaux.
La conscience socio-culturelle (mental)
Ensuite, vient le niveau de conscience connecté avec le monde extérieur. On prend conscience que l’on existe et on développe des relations et des liens avec le monde extérieur. On se cherche, et on se rassure avec autrui. A ce stade de conscience, on cherche à sociabiliser et à appartenir à un clan, une tribu. Il y a des codes et des règles à respecter, et même une hiérarchie. On le voit très bien chez les adolescents ou les jeunes adultes. Notre mental établit des relations de causalités et on met en place de schémas comportementaux inconsciemment (politesse, style vestimentaire, vocabulaire…).
La conscience de l’individualité (émotionnel)
Puis, nous cherchons à nous libérer et à nous affranchir. Cela passe par l’affirmation de soi à travers des prises de positions et des avis tranchés. On se reconnait, on se découvre, on s’identifie. En d’autres termes, on s’écoute et on donne de l’importance à ses aspirations. L’ego prend de l’importance et cela peut diviser des familles, des clans, des tribus. On souhaite penser par soi-même et on rejette les règles. Le ” Moi ” est plus important que tout, on est dans l’émotion constamment. On veut être libre et vivre comme on l’entend. On désire savoir ce qu’il y a derrière le voile opaque du visible et on pense à soi avant tout.
La conscience spirituelle et transcendante (spirituel)
Enfin, vient le niveau de conscience où l’on est en paix. Dans ce niveau de conscience, la spiritualité a une place importante dans le sens où il n’existe plus de comparaison avec l’Autre. On prend de la hauteur. Du recul. C’est le niveau de l’amour inconditionnel, de la paix intérieure, du lâcher-prise, de l’acceptation, de la gratitude. Les éléments extérieurs ne peuvent plus perturber la sérénité de l’être intérieur. On apprend à gérer ses émotions et à en devenir maître. La transmission, le partage, l’altruisme permettent alors l’élévation de soi.
Arriver à ce stade est un chemin qui demande un travail profond et une démarche personnelle. On ne s’identifie plus uniquement à son corps ou aux qualificatifs que le visible et l’extérieur emploient pour nous définir. On est là, on prend le temps, on accepte. Le temps prend une autre dimension. La composante spirituelle de l’être s’exprime et se développe.
L’élévation de la conscience est donc un cheminement entre nos composantes physique, mentale, émotionnelle et spirituelle. Des pratiques comme le yoga, la méditation, le système Reiki Usui Ryōhō peuvent engendrer des résultats impressionnants, bien que physiquement rien de palpable ne s’opère.
L’accomplissement de soi passe-t-il par la spiritualité ?
La spiritualité permet de mettre en oeuvre son esprit pour parvenir à ses fins. On attire ce à quoi l’on pense. De même, nous nourrissons notre corps et notre esprit par les pensées que nous entretenons. Le développement spirituel est donc un allié à l’accomplissement du Soi. Là encore, développement personnel et spiritualité vont de paire. Si les actions sont déterminantes, le conditionnement spirituel est une clé dans la réussite.
Comment lier développement personnel & spiritualité ?
Tout naturellement puisque l’esprit est partout. Tout ce qui est bon pour vous est bon pour votre esprit et inversement. Sport, alimentation, fréquentations, motivation, détermination, autodiscipline..tout ce qui nécessite la force du corps ou de l’esprit..ou la conjugaisons des deux !
Pour terminer, je vous laisse à la contemplation de ces quelques mots:
À travers les âges sans fin, l’esprit n’a jamais changé.
Il n’a pas vécu et n’est pas mort, n’est ni venu ni parti, n’a ni gagné ni perdu.
Il n’est ni pur ni souillé, ni bon ni mauvais, ni passé ni futur,
Il n’est ni vrai ni faux, ni masculin ni féminin.
Il n’est pas réservé aux moines ou aux laïcs, aux anciens ou aux jeunes, aux maîtres ou aux idiots, aux éclairés ou aux non-éclairés.
Il n’est pas lié par la cause et l’effet et ne lutte pas pour la libération.
Comme l’espace, il n’a pas de forme.
Vous ne pouvez pas le posséder et vous ne pouvez pas le perdre.
Les montagnes, les rivières ou les murs ne peuvent pas l’empêcher.
Mais cet esprit est ineffable et difficile à expérimenter.
Ce n’est pas le mental des sens.
Beaucoup recherchent cet esprit, pourtant il anime déjà leur corps.
C’est le leur, mais ils ne s’en rendent pas compte.
~ Bodhidharma
Sources
- HADOT, P. La philosophie comme manière de vivre, Paris, Albin Michel, 2001.
- KAFKA, F. Aphorismes de Zürau, Paris, Gallimard, 2010
- PEPIN, J. La réappropriation de la dimension spirituelle en sciences infirmières. Théologiques, 9(2), 2001.
- CAMUS S. & POLAIN, M. (2008), La spiritualité : émergence d’une tendance dans la consommation. Article dans Management & Avenir – November 2008
- GUENON, R. Initiation et réalisation spirituelle, Paris, Les Éditions traditionnelles, 1952