Fausses croyances sur la méditation

Méditation

Fausses croyances sur la méditation

Voici la fausse croyance que j’entends le plus à propos de la méditation:

“J’ai essayé de méditer, mais je n’arrête pas penser! C’est trop frustrant, j’abandonne. Mon esprit est trop agité.”

La deuxième fausse croyance que j’entends le plus est:

“J’ai essayé de contrôler mes pensées, mais je n’y arrive pas. J’essaye de me forcer à rester positif, mais c’est très frustrant parce que même en me concentrant, des pensées négatives arrivent à s’installer.”

Ces fausses croyances deviennent des objections. Ces objections deviennent des raisons d’arrêter de méditer. J’ai même entendu: “J’ai essayé de méditer, mais ça ne marche pas avec moi”.

Déconstruisons tout ça…

Tout d’abord, vous ne pouvez pas vous arrêter de penser! C’est physiologique! Pas d’accord? Ok, prenez les 30 prochaines secondes et essayez. C’est parti!

[pause de 30 secondes ] tic.tac.tic.tac.

Alors? Voila comment ça s’est passé pour moi (approximativement):

  • J’ai passé les 3 premières secondes à me dire “je peux le faire”

  • Les 9 secondes suivantes, je les ai passées à me dire de ne pas penser

  • Les 7 secondes d’après, je me suis demandé ce que j’allais manger ce soir

  • Les 8 secondes suivantes, je me suis rappelé que je devais envoyer un mail

  • Les 3 dernières secondes, autoflagellation mentale pour ne pas être capable d’arrêter de penser “à volonté”.

Ensuite, vous ne pouvez pas contrôler vos pensées. Si vous pensez que vous le pouvez, dites moi quelle sera la suivante? Et celle d’après?

Enfin, vous ne pouvez pas vous “forcer” à éliminer toutes vos pensées négatives. Vous pouvez essayer, mais tout ce que vous obtiendrez c’est de vous en vouloir lorsqu’elle reviendront. Par ailleurs, si vous tentez délibérément d’éliminer certaines pensées, vous y penserez encore plus…dommage!

Alors me direz-vous, à quoi sert la méditation si ce n’est NI pour arrêter, NI pour contrôler les pensées?

Pourquoi on médite et pourquoi vous devriez faire de même..

La méditation cultive la conscience — elle vous permet de prendre conscience de votre esprit et de son activité compulsive sans y être impliqué.

Plutôt que de vous identifier à votre esprit et de transformer vos pensées et émotions en “Mon Histoire – Chapitre 1”, vous apprenez à éloigner votre attention du bruit mental et à la laisser telle-quelle.

On dit communément “laisser ses pensées et émotions passer”.

Lorsque vous entretenez cette conscience et que vous apprenez à éloigner votre attention, vous devenez capable de vous affranchir des comportements conditionnés qui mènent aux luttes quotidiennes que nous connaissons tous (anxiété, peur, frustration, stress, problèmes de concentration et de productivité, etc..)

Avez-vous déjà connu une attaque de panique ou d’anxiété à propos de quelque chose (ou de quelqu’un ?) La méditation ne peut pas la faire disparaître comme par magie ; mais elle pourrait vous permettre de changer votre relation avec elle et donc, réduire votre souffrance.

Lorsqu’arrive l’anxiété, vous en reconnaissez les symptômes:

  • “J’ai un poids sur la poitrine.”

  • “Je sens une montée d’adrénaline.”

  • “Je deviens nerveux.”

  • “J’ai la bouche sèche et les mains moites.”

Prenez conscience de son arrivée. Prenez conscience des pensées, des émotions et des sensations. Prenez conscience que vous n’avez pas à être pris en otage par ces dernières— détournez votre attention et concentrez vous sur le moment présent.

Votre esprit essayera de vous convaincre que le drame mental est urgent et critique, voire qu’il s’agit d’une situation “de vie ou de mort”. Mais une pratique régulière de la méditation vous apprend que vous n’avez plus à mordre à l’hameçon.

Conscientisez et détournez votre attention. C’est la clé de la libération.

Est-ce inconfortable? Bien sur — surtout au début. Mais c’est très gérable.

Installez vous avec cet inconfort, et il passera. J’utilise l’analogie des “feuilles dans le vent”, car c’est simple à visualiser. Les pensées viennent, tout comme les émotions et les sensations auxquelles elles donnent naissance. Et de la même manière qu’elles arrivent, elles peuvent s’en aller. Comme les feuilles dans le vent.

Bref..vous n’avez pas à croire votre esprit lorsqu’il tente de vous convaincre d’autre chose!

C’est à ce moment là que j’entends “Mais mon anxiété est différente. C’est bien pire. Je ne peux pas juste rester là à la regarder passer”.

Si, vous pouvez. (Un président s’est fait élire avec un “Yes, you can”, donc oui, vous pouvez contrôler votre anxiété!).

Rien ne change en un instant — vous entamez un processus pour casser les conditionnements de toute une vie! Cela nécessite des efforts, constants et parfois importants. Certains essais marcheront mieux que d’autres. Mais ne vous jugez pas — continuez le processus. Et ne vous découragez pas!

Aymeric.G

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